Du béton, des vieilles pierres et de la 3D
3 Novembre 2024
Le fort de Fermont est un gros ouvrage d'artillerie de la ligne Maginot situé à quelques kilomètres de Longuyon en Meurthe-et-Moselle.
La genèse de ce nouveau système de fortifications démarre au lendemain du traité de Versailles (1919). Les hommes politiques et généraux français décident alors de construire une nouvelle ligne de fortification ayant plusieurs missions :
Les travaux de constructions débutent en 1929 et sont achevés vers 1935, mais les fortifications n'offrent pas une défense homogène des frontières qui sera peu à peu complétée par des casemates et autres blockhaus de qualité variable jusqu’en 1940.
Concernant l'ouvrage de Fermont, les travaux commencent en mai 1931 par l'entreprise Allary sous le contrôle strict d'officiers du génie. En effet, la coulée du béton doit être continue afin de garantir une meilleure solidité de la structure. Le chantier accueille jusqu'à 600 travailleurs issus de la main-d'œuvre locale mais aussi des ouvriers venant d'horizons différents.
Ce n'est qu'en 1934 que le gros œuvre est achevé et que sont installés cuirassements et armement. L'année suivante, des tirs de réception sont effectués par les tourelles de l'ouvrage.
L'ouvrage est officiellement remis à son premier commandant, le chef de bataillon Lancelot du 149e RIF le 1er février 1936. Toutefois, les travaux à l'intérieur de l'ouvrage ne sont pas achevés. En parallèle, la ligne principale de résistance est renforcée par de la fortification de campagne et des infrastructures logistiques (routes, dépôts, etc.).
L'ouvrage de Fermont est un ouvrage d'artillerie doté de deux entrées séparées à l'arrière et sept blocs de combat.
Après la mobilisation de septembre 1939, l'ouvrage de Fermont est occupé par 32 officiers et environ 600 hommes aux ordres du chef de bataillon Brousse. Situé en arrière de pays neutres, il n'y a que très peu d'activités durant la drôle-de-guerre hormis des visites de personnalités et de journalistes.
Au moment de l'offensive allemande de mai 1940, l'ouvrage de Fermont intervient avec ses voisins pour des actions lointaines sans néanmoins être l'objet d'attaque. Les choses évoluent au mois de juin avec le repli des troupes d'intervalles et l'abandon de la tête de pont de Montmédy.
Le 17 juin, l'ouvrage de Fermont connaît sa première alerte sérieuse. En effet, le bloc 4 (casemate d'artillerie) est l'objet de tirs tendus de deux pièces de 8,8 cm Flak situées à courte distance dans un angle mort. Au bout de 4 heures, la façade est percée à hauteur de la deuxième pièce. Par chance, à midi, le bombardement cesse et le bloc n'aura pas à subir d'autre attaque. Durant l'après-midi, la brèche est obturée par du béton à prise rapide. Cependant, les tracas de cette journée se poursuivent avec un incendie accidentel dans l'usine. Une fumée noire envahit l'usine et nécessite d'inverser la ventilation pour l'évacuer. Finalement, l'incendie est circonscrit sans avoir causé trop de dégâts.
Le 21 juin, l'ouvrage est à nouveau bombardé, cette fois-ci par des Mörser de 21 et 30,5 cm mais sans effet. Les troupes allemandes survivantes ne doivent leur salut qu'à l'existence d'anciennes tranchées abandonnées. Le capitaine Aubert, commandant de l'ouvrage depuis le 16 mai, accorde un cessez-le-feu aux Allemands pour qu'ils puissent récupérer leurs blessés et morts. L'ouvrage ne sera plus inquiété jusqu'à l'armistice. Du côté Français, seul le soldat Piton est tué dans sa cloche de l'entrée des hommes. Il sera enterré dans la galerie principale de l'ouvrage avant d'être rapatrié en région parisienne après la guerre.
Pendant l'Occupation, l'ouvrage est gardé par une poignée de sapeurs du génie chargés d'initier l'occupant au fonctionnement de la forteresse. Au printemps 1941, une reconstitution de l'attaque de l'ouvrage est filmée à des buts de propagande endommageant les blocs 4 et 7. Toutefois, l'ouvrage est maintenu en parfait état.
En 1946, Fermont est remis en état de fonctionnement tandis que les façades sont re-bétonnées en 1955 donnant son aspect actuel. Certains ouvrages de la ligne Maginot sont en effet intégrés dans le dispositif défensif de l'OTAN, mais le projet est abandonné avec la naissance de la bombe atomique française et le départ du commandement intégré de l'OTAN de la France.
Désaffecté, l'ouvrage de Fermont subit une lente dégradation jusqu'à sa reprise par l'Association des Amis de l'Ouvrage de Fermont et de la ligne Maginot en 1975 non sans difficultés. Il est de nos jours régulièrement ouvert à la visite et couplé à un musée de référence sur la fortification Maginot.
L'accès à l'ouvrage de Fermont se fait par le moyen de deux entrées, une pour les hommes et une pour les munitions situées à l'arrière du dispositif. Les deux entrées permettent d'accéder aux galeries souterraines par un puits profond de 21 m pour l'entrée des hommes, 19 m pour l'entrée des munitions.
La première que le visiteur découvre est l'entrée des hommes. Elle donne accès à l'usine et au casernement par un puits de 21 m de profondeur. Ce bloc sert également de prise d'air principale de l'ouvrage et de cheminée d'évacuation des fumées de l'usine.
L'armement de l'entrée des hommes n'est destiné qu'à sa défense rapprochée. L'entrée est défendue par un canon antichar de 47 mm interchangeable avec un jumelage de fusils mitrailleurs. La défense est complétée par deux créneaux pour fusil mitrailleur 24/29 ainsi que deux cloches GFM (guetteur-fusilier-mitrailleur).
C'est dans l'une de ces cloches que se trouvait le soldat Florian Piton le 21 juin 1940. Ce jour-là, l'ouvrage est l'objet de lourds bombardements. Un obus atteint le créneau de la cloche, tuant sur le coup Florian Piton et blessant le caporal Payen. Il sera enterré dans la galerie principale de l'ouvrage avant d'être rapatrié en région parisienne après la guerre.
En poursuivant le chemin, nous passons à côté du monument commémoratif des troupes de forteresse ainsi qu'un grand nombre de pièces d'artillerie françaises et allemandes.
Au fond de l'esplanade se dresse l'entrée des munitions, où va commencer notre visite intérieure de l'ouvrage. Plus imposante que l'entrée des hommes, il était prévu d'installer une voie étroite pour le ravitaillement. Néanmoins, faute de crédits, elle n'a pas pu être posée.
Deux portes blindées formant un sas permettent l'entrée des rames tout en maintenant la ventilation en service. Devant la porte blindée extérieure, un pont métallique s'efface dans le mur et laisse place à une fosse battue par un fusil-mitrailleur.
Son armement défensif est similaire à l'entrée des hommes, auxquels s'ajoutent une cloche lance-grenades et un créneau de défense intérieure.
L'accès aux galeries se fait également en puits (19 m de profondeur), par une cage d'escalier ainsi que par deux monte-charges, un de 5 t (pour un locotracteur ou deux wagonnets) et un de 2,5 t (un wagonnet). Ces monte-charges sont fonctionnels et servent de nos jours pour les visiteurs.
Les galeries relient l'ensemble des organes constituant l'ouvrage de Fermont. Par elles, transitent les hommes, le matériel et les munitions. Les galeries principales sont équipées d'un trolley pour l'alimentation d'un locotracteur qui dessert les blocs de combats.
Sur les parois, des margelles sont destinées à fixer les câbles téléphoniques ou électriques à l'abri des détériorations en cas de déraillement du petit train. Les ampoules d'éclairage des galeries sont disposées dans des hublots orientés vers les entrées.
De part et d'autre de la galerie, des voies de croisement sont aménagées. La plus grande est celle aménagée devant le magasin à munitions M1.
Relié à la galerie principale, le magasin à munitions M1 est conçu à l'origine pour disposer de six cellules avec galerie circulaire de liaison. Le report de construction de deux blocs réduit la taille du magasin, constitué de deux cellules complètes et quatre demi-cellules.
Chaque cellule est séparée de sa voisine par un merlon de terre pour éviter un phénomène de contagion en cas d'explosion d'une cellule. Des murs de briques en chicane séparent les cellules de la galerie de liaison. En cas d'explosion, ces briques sont projetées dans les niches pare-souffle situées de part et d'autre des cellules.
Un système de monorails et de palans permet la manipulation des caisses ou châssis à munitions à emmener ou ramener des rames du petit train.
En amont du magasin à munitions se trouve le magasin aux artifices (poudre, fusées) composé de petites galeries en chicanes.
Après avoir visité le magasin à munitions, il est temps de découvrir les blocs de combat. Pour cela, le visiteur emprunte un locotracteur de la société VETRA. Sa propulsion est assurée par deux moteurs électriques indépendants montés en prise directe sur chacun des essieux du véhicule. Leur alimentation est assurée depuis une caténaire grâce à deux perches articulées montées de chaque côté du locotracteur et dont l'utilisation est fonction du sens de marche.
Le locotracteur est contrôlé depuis le poste de pilotage situé sur l'avant du véhicule, un poste assis installé à l’arrière est prévu pour l'aide mécanicien chargé du contrôle de la perche en sens inverse. Chaque poste de pilotage est équipé d'un projecteur permettant l'éclairage de la caténaire et de la voûte de la galerie.
Le bloc 4 est le bloc le plus emblématique de l'ouvrage. Il symbolise sa résistance face aux assauts allemands en juin 1940. Il s'agit d'une casemate d'artillerie armée de trois canons-obusiers de 75 mm mle 1932 flanquant vers l'ouvrage de Latiremont situé à l'est.
On y accède depuis la galerie principale où au niveau de l'embranchement, la voûte est ornée d'une clef gravée vers 1932 par le maître d'oeuvre Joseph Bancon.
Un sas fermé par deux portes étanche fait la jonction entre le bloc 4 et le reste de l'ouvrage.
L'approvisionnement en munitions des pièces provient du magasin à munitions M1 décrit plus tôt. Après avoir traversé la galerie, les munitions rejoignent dans un premier temps le magasin à munitions du bloc (dit magasin M2). Il s'agit d'un local rectangulaire fermé par une grille coulissante. Deux pièces de ce type sont creusées dans la galerie d'accès au bloc 4.
En cas de besoin, les munitions sont ensuite transportées vers les pièces, situées 25 m plus haut. Ces magasins sont reliés au monte-charge par un monorail. Tout comme lors de la descente dans les galeries, le visiteur monte à la surface par le monte-charge du bloc 4.
Le canon-obusier de 75 modèle 1932 est un matériel à tir rapide et au court recul. Chaque pièce est surélevée afin d'augmenter la portée du tir. Elles sont dotées de deux contrepoids et d'une plateforme pour les servants. La portée est de 12 km sous un angle de 45° avec une cadence de 12 coups par minute.
Derrière chaque canon, un écran de récupération permet d'évacuer les douilles après chaque tir.
Destinés au tir de flanquement, ces canons n'étaient pas orientés vers la frontière mais avaient pour vocation de couvrir leur voisin. Le bloc 4 dispose de trois exemplaires de ce canon, placés en échelons refusés.
A côté des pièces se trouvent les magasins M3, destinés à servir en cas d'urgence.
Sortons du bloc par sa sortie de secours agrandie par l'association dans le cadre des visites.
Les créneaux, en échelon refusé, sont protégés par des visières modifiées lors du bétonnage du bloc après-guerre. Une cloche GFM pour la défense des dessus ainsi qu'une cloche JM pour le flanquement de l'intervalle vers le bloc 1 complètent le dispositif.
Le 17 juin, le bloc est l'objet de tirs tendus de deux pièces de 8,8 cm Flak situées à courte distance dans un angle mort. Au bout de 4 heures, la façade est percée à hauteur de la deuxième pièce. Par chance, à midi, le bombardement cesse et le bloc n'aura pas à subir d'autre attaque. Durant l'après-midi, la brèche est obturée par du béton à prise rapide.
De nos jours, les traces des combats ne sont que peu visibles étant donné que le bloc a été réparé après la guerre. Néanmoins, des impacts de 3,7 cm Pak peuvent être observés sur la cloche GFM.
Nous poursuivons notre visite de l'ouvrage de Fermont par les dessus. Le bloc 1 est un bloc entièrement cuirassé, c'est-à-dire que seuls des cuirassements émergent de la dalle du bloc. Le bloc est constitué d'une tourelle de 75, d'une cloche GFM et d'une cloche lance-grenades. Concernant cette dernière, le mortier n'a jamais été installé.
Sa pièce maîtresse est sans conteste la tourelle de 75 modèle 1933. Engin complexe pesant 265 tonnes, soit la tourelle la plus lourde de toute la fortification Maginot ; son champ d'action est beaucoup plus vaste.
La tourelle est dotée de deux canons de 75 à culasses semi-automatiques, dont la portée est de 12 km pour une cadence de 12 coups par minute. L'approvisionnement du bloc est tout à fait similaire à celui du bloc 4 précédemment décrit.
La tourelle est constituée de trois parties distinctes :
Le 23 juin 1940, la tourelle est victime d'un incident de tir. En raison de la cadence élevée des tirs, les douilles restent coincées dans le toboggan d'évacuation, formant un bouchon. Cela a pour conséquence de bloquer la tourelle en position d'éclipse. Pour dégager la gaine, le sapeur Demander se glisse dans l'ouverture avec un chalumeau mais s'évanouit aussitôt ! Rapidement dégagé, il est emmené à l'infirmerie. Les autres sapeurs mettront un masque pour régler l'incident.
Après avoir vu les blocs de combat, nous reprenons le petit train cette fois-ci en sens inverse pour découvrir une véritable ville souterraine : le casernement.
Le casernement est implanté parallèlement à la galerie principale. Il se décompose en plusieurs éléments :
Avant d'arriver à l'infirmerie, le visiteur passe à côté d'une imposante citerne d'eau potable d'une capacité de 45 000 L.
1. L'infirmerie
L'infirmerie a pour but d'assurer les premiers soins, et dans certains cas, de permettre des interventions chirurgicales d'urgence.
Rattachée à l'infirmerie mais disposant d'une entrée distincte, une installation pour les hommes victimes de gaz de combat est prévue. Ce local comprend une salle d'attente, une salle de déshabillage, d'une salle de douches et d'une salle de rhabillage.
L'infirmerie de l'ouvrage de Fermont comprend une salle d'opération, un local à pansements, trois chambres pour les blessés ou malades, une pharmacie.
2. La caserne de la troupe
La caserne comprend 7 chambrées pour la troupe. Initialement, chaque chambrée est prévue pour 16 hommes, chiffre revu à 24 hommes pour enfin être porté à 30 lorsqu'une des chambres est transformée en foyer.
Si les officiers disposent d'un espace pour se restaurer, la donne est différente pour la troupe. En effet, les repas sont pris soit dans les blocs ou bien dans la galerie par le moyen de tablettes rabattables.
Le foyer est décoré par le sapeur Heffner qui l'orne d'une série de têtes masculines sphériques, à l'air moqueuses, qui alternent avec des représentations de jeux de société, rare distraction dans les souterrains de l'ouvrage. Ces peintures murales sont surchargées de graffitis autobiographiques américains datant de la Libération.
A côté du foyer, se trouvent les locaux de service général. Ils comprennent un poste de garde, des locaux disciplinaire et un bureau de vaguemestre.
À cela s'ajoutent deux chambres pour sous-officier, des sanitaires (lavabos, WC) et différents locaux techniques. Les sous-officiers dorment à neuf pour les sergents et à quatre pour les adjudants.
3. La caserne des officiers
De taille plus réduite, elle comporte des chambrées à un, deux ou trois lits, un mess et des latrines.
En avançant dans ce dédale de couloir, nous approchons du domaine des cuisines.
4. Le domaine des cuisines
Pour troupes et officiers accompagnés des locaux de stockage permettant de tenir 3 mois sans ravitaillement (vivres de guerre rationnés), une boulangerie, une cave à vin. La cuisine est dotée de matériels très modernes et perfectionnés : fours, marmites, percolateurs à café... Tout fonctionnait à l’électricité !
En dehors des situations d'encerclement, la nourriture est excellente pour compenser l'état dépressif engendré par la vie souterraine.
Le fourneau militaire CUBAIN est un autocuiseur qui comporte trois marmites réalisées en acier inoxydable fonctionnant à l'énergie électrique. Ces matériels sont destinés à l'équipement des gros ouvrages où les cuisines souterraines ne peuvent pas, du fait de leur éloignement de la surface et des contraintes que cela implique en matière d'évacuation des gaz de combustion, être équipées de cuisinières à charbon.
Le bâti supportant les trois marmites est constitué de cornières métalliques. Il est recouvert de plaques de tôles en acier peint et trois boîtiers électriques permettant de sélectionner l'allure de chauffe de chaque marmite sont placés sur les côtés droit et gauche de l'autocuiseur.
La production de café est assurée par des percolateurs de grande capacité installés au niveau de la cuisine de l'ouvrage.
La visite de l'ouvrage se termine par la découverte de sa centrale électrique.
L'usine électrique assure l'alimentation en énergie de tout l'ouvrage, ce qui demande approximativement une puissance de 450 kW. Elle se compose de quatre groupes électrogènes SCGM de 225 cv alimentés par cinq citernes de gasoil (180 000 L chacune). À cela s'ajoutent trois réservoirs d'huile de 1600 litres ainsi que cinq citernes contenant 250 000 litres d'eau de refroidissement.
En 1949, un des groupes a été démonté pour équiper l'ouvrage de Latiremont, voisin du Fermont. Il est remplacé par l'association avec moteur récupéré dans le même ouvrage (!).
Sauf en période d'activité intense, deux groupes sont nécessaires au fonctionnement de l'ouvrage, un est tenu en réserve et l'autre en maintenance. Un atelier est prévu à cet effet.
Le courant est fourni en 440 volts ou en 1500 volts pour être envoyé à la sous-station de l'avant où se trouvent deux groupes convertisseurs. Pour éviter une perte excessive de tension entre l'usine et l'ensemble des blocs de combat, le courant est élevé à 1500 volts dans la sous-station principale. Le courant est ramené à 440 volts aux différentes sous-stations de chaque bloc, ce qui répartit ainsi l'énergie aux installations avec le voltage adéquat.
En 1938, l'usine est complétée par la cellule haute-tension qui permet l'alimentation de l'ouvrage par le réseau civil. Cette ligne électrique provient d'un câble enterré relié au poste électrique bétonné de Xivry-Circourt, situé 15 km en arrière. Ce dernier fonctionnera jusqu'à l'encerclement de l'ouvrage, moment où les groupes de l'ouvrage prennent le relais.
La visite de l'ouvrage s'achève au pied de l'entrée des hommes. C'est ici que se trouve la chambre de neutralisation. Véritable poumon de l'ouvrage, l'air vicié est filtré et refoulé dans les galeries de l'ouvrage. La pièce est composée de quatre batteries de dix filtres équipées chacune, d'une pompe aspirante-refoulante. Ce dispositif est complété par une salle des filtres réduite dans chaque bloc, afin de garantir leur autonomie.
Après être remonté à la surface, la visite de l'ouvrage de Fermont s'achève. Les visites d'une durée de 2h30 sont exclusivement guidées, Elle peut être complétée par la visite du musée extérieur qui renferme une collection unique de matériel de fortification.
Georges MAISTRET, Sur la Ligne Maginot, l'Ouvrage de Fermont tient toujours, Longuyon, AAOFLM, 1999.
Jean-Yves MARY, Fermont, le fort invaincu, AAOFLM, Longuyon [s.d.].
Jean-Yves MARY, Alain HOHNADEL, Hommes et ouvrages de la ligne Maginot Tome 1, Paris, Histoire & collections, 2005.
Jean-Yves MARY, Alain HOHNADEL, Hommes et ouvrages de la ligne Maginot Tome 3, Paris, Histoire & collections, 2003.
Jean-Yves MARY, La ligne Maginot, Paris, SERCAP, 1980.
Michaël SÉRAMOUR, Des arcs-en-ciel sous l'uniforme. Sur la trace des peintres et dessinateurs de la Grande guerre et de la ligne Maginot, Metz, Édition des Paraiges, 2021, pp.134-142.
Philippe TRUTTMANN, La Muraille de France ou la ligne Maginot, Thionville, Gérard Klopp, 2009.
Article mis à jour le 6 novembre 2024.