10 Janvier 2024
Comme nous l'avons vu sur plusieurs articles, le Secteur fortifié des Alpes-Maritimes est puissamment fortifié en profondeur dès la frontière, puis le long de la ligne principale de résistance avec les ouvrages et casemates, suivi d'une ligne arrière de complément.
On peut encore ajouter qu'au niveau de la ligne principale de résistance, la configuration du terrain peut à certains endroits créer des angles morts et donc un point faible dans le dispositif. Ainsi, durant la « drôle de guerre », les militaires vont couler un certains nombre de blockhaus de complément.
Cela est notamment le cas à l'arrière de l'intervalle de l'ouvrage du Cap-Martin et de la casemate sud du val de Vesqui. Les militaires ont coulé des blockhaus de taille modeste pouvant accueillir une mitrailleuse Hotchkiss. Il s'agit concrètement d'un cylindre dont les murs sont épais en moyenne de 60 cm. Les dimensions du créneau sont adaptées en fonction de la mission du blockhaus.
On accède dans le blockhaus par un passage large de 60 cm situé à 45° du créneau. L'unique pièce cylindrique (diamètre 160 cm) du blockhaus est composée d'un sol légèrement bombé afin de probablement faire tomber les étuis dans une rigole à moins qu'elle serve à l'évacuation de l'eau ?
A 60 cm du sol, se trouve un rebord qui fait tout le tour de la pièce. Il sert notamment à poser les pieds de l'affût-trépied de la mitrailleuse. Une plaque en L (6x6 cm) permet de ne pas faire tomber les pieds de l'affût.
Aujourd'hui, la plupart de ces « petits béton » ont disparus ou intégrés dans des propriétés privées.
MARY, Jean-Yves. HOHNADEL, Alain. Hommes et ouvrages de la ligne Maginot Tome 4, Paris, Histoire & collections, 2009.
MARY, Jean-Yves. HOHNADEL, Alain. Hommes et ouvrages de la ligne Maginot Tome 5, Paris, Histoire & collections, 2009.